Cher ordinateur

Cher ordinateur,

Tu sais que c'est mon métier de communiquer avec des machines comme toi. Je t'ai réceptionné, comme tes frangins j'ai adapté les ordres qui te sont donnés pour mes besoins. Et toi c'est particulier, sur la quinzaine d'ordinateurs que j'achète chaque année, toi t'es celui que je me suis réservé. Tu es sur-dimensionné par rapport à tes camarades. Tu dois être capable de prendre le relai temporairement, en virtualisation en cas de crash d'un serveur. Je me suis dit aussi que les bonnes habitudes n'allaient pas se perdre, c'est à moi qu'on s'adresse quand il y a un CD à graver. Tu es donc équipé pour ce genre de choses.

Comme je te le disais, tu as une place privilégiée parmi tes confrères. Regarde la hiérarchie. Tu n'es pas soumis aux règles "active directory" imposées par cet idiot de serveur général. D'ailleurs la plus part des ordres qui sont données aux autres machines, si tu regardes bien, ce n'est pas lui qui les donne mais bien toi qui lui ordonne de faire appliquer les règles. je passe par toi presque toujours.

Tu as le privilège de faire partie des 4 ordinateurs de bureau sous linux sur 70 (je ne compte pas les trois serveurs, eux n'ont pas de serveur X). Tu as sur ton disque les clés ssh du serveur tinad, du serveur de mail et le code administrateur du serveur général écrit en clair dans ton fstab.

Cher ordinateur, comme je te disais, c'est mon métier de donner des ordres à des machines comme toi. C'est aussi moi qui décide lorsque vous souffrez de votre euthanasie: si vous êtes réparables ou bons pour la prochaine benne. Je suis votre dieu, je suis le sys-admin cher ordinateur, je vous contrôle vous maitrise. Je limite même votre liberté d'expression en définissant qui peut communiquer avec qui. je suis un dieu totalitaire, et toi cher ordinateur, tu es mon apôtre dans ce parc informatique. Et j'ai besoin d'un apotre caustaud, un ordinateur fier et puissant et stable!

Alors cher ordinateur, s'il te plait tu vas fonctionner.

Commentaires

1. Le lundi, juillet 5 2010, 19:52 par Lucien

Quel merveilleuse ode à la machine! Comme je vous comprends!

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